Traces et empreintes humaines dans la police scientifique

La balistique

Etude des empreintes balisitique sur une scene de crime

 

1) Qu'est ce que la balistique ?  

 

Introduction à la balistique

La balistique est la science qui étudie le mouvement d’un corps lancé dans l’espace (spécialement les projectiles), soit à l’intérieur du canon, soit indépendamment de celui-ci. Cette science est étudiée depuis les années 1980.

La balistique est divisée en trois partie :

  1. La balistique intérieure
  2. La balistique extérieure
  3. La balistique des effets

Au service de la police scientifique, elle consiste à déterminer la nature de l’arme d’un crime et ensuite en déduire par des calculs des informations qui p euvent beaucoup aider dans une enquête policière. Il s’agit d’analyses qui ne peuvent se passer de l’expérimentation.

En effet, pour trouver l’arme du crime, il faut tout d’abords prendre l’arme suspectée et tirer dans un puit d’eau (pour éviter que la balle ne s’écrase contre un mur). Ensuite, il faut observer au microscope la balle. Le canon d’une arme à feu est marqué de micros rayures qui servent à stabiliser la trajectoire de la balle. Celle-ci est donc rayée quand elle sort du canon et chaque arme à ses propres micros rayures, on dit que la balle porte la signature du canon. En sachant cela, il suffit de comparer la signature de la balle trouvée sur le terrain ainsi que celle testée en laboratoire. Si les signatures sont les mêmes alors l’arme utilisée en laboratoire est celle du crime.

En ayant la nature de l’arme, nous pouvons à présent grâce à l’étude des plusieurs types de balistique, obtenir d’importantes informations.

A) La balistique intérieure

 La balistique intérieure étudie les phénomènes produits dans l’arme à feu avant l’éjection du projectile.

Les phénomènes étudiés sont les variations de pression entre les différents points de l’arme ainsi que la vitesse d’éjection du projectile. Le canon est un tube cylindrique dans lequel se prolonge la chambre . C’est dans le canon que se déplace le projectile sous la pression des gaz. L’effet canon est produit par la combustion à l’intérieure de la chambre d’une certaine masse de poudre. La vitesse de combustion de poudre croît avec la pression, et cette combustion à tendance à faire augmenter la pression dans la chambre. Et lorsque le projectile se déplace dans le tube vers l’extérieur, il permet au gaz d’obtenir un volume plus grand. Donc le mouvement du projectile à tendance à faire baisser la pression.

Voici la courbe de développement des pressions à l’intérieur du canon en fonction de la longueur du tube de ce dernier.


La courbe de développement des pressions, à l’intérieur du canon, peut être divisé en trois phases :

  • La montée en pressions jusqu’à une pression de forcement à partir de laquelle le projectile commence son mouvement.
  • La combustion de la poudre avec un maximum de pression et une pression de fin de combustion.
  • La détente des gaz avec une pression de bouche.

 

A partir des données géométriques du canon (volume offert au gaz, calibre, volume total de l’arme), ainsi que les données mécaniques (masse du projectile) et des données thermodynamique (masse de la poudre, propriétés des gaz émis, vitesse de combustion). Le scientifique va pouvoir connaître en fonction du temps, la vitesse du projectile, la pression, la température et la masse de poudres brûlées ou qui reste à brûler.


 

Pour cela il doit résoudre un système de quatre équation :

  • L’équation fondamentale de la dynamique (une relation entre la pression et la vitesse du projectile).
  • Les équations d’états des gaz sous la forme de deux relation entre la température et la pression, et une autre entre la vitesse de combustion et la pression.
  • Le bilan énergétique par une relation entre la température et la vitesse du projectile.

 

 

B) La balistique externe et terminale

 

Ces deux sciences sont très peu utilisées par les experts en balistique des laboratoires de police. Ils utilisent la balistique externe, qui étudie le mouvement du projectile une fois sorti du canon, uniquement pour déterminer la position du tireur, et ainsi trouver des douilles ( cylindre qui contient l'amorce et la charge d'une cartouche ) .

Ils se servent de lasers et cordes fines pour recréer les trajectoires sur la scène du crime, puis utilisent un logiciel de reconstitutions virtuelles pour « revivre » la scène. Les experts en balistique utilisent aussi la balistique extérieure en cas d’absence de balle. Si la balle a traversé le cadavre, en utilisant les points d’entrés et de sorties, les experts recréent la trajectoire et cherchent un nouveau point d’impact qui aura arrêté la balle.

          La balistique terminale est, quant à elle, utilisée uniquement pour étudier les « trous » d’impact sur le cadavre. Mais cette science est encore aujourd’hui assez incomprise, malgré les progrès apportés par la technologie de la photographie aux rayons X, et des tests de simulation.

 

2°/ Les moyens de la police scientifique dans ce domaine :

A) L’expert en balistique

 

Formation : L’expert en balistique possède un baccalauréat en sciences et deux ans de formation en laboratoire.

Rôle : Le rôle de l’expert en balistique est de comparer les marques des projectiles, des douilles, des armes blanches et autres, avec les indices laissés sur la scène de crime. Il recherche les détails qui prouvent que cette arme particulière est la seule qui a pu être utilisée .

Tâches : Ce spécialiste étudie les caractéristiques d’une arme (numéro de série, calibre, etc.), fait des tris de comparaison et de chute libre (coup parti tout seul), repère sous microscope les rayures sur les projectiles et les douilles, et compare les tests avec la base de données CIBLE (voir ci-dessous) pour arriver à trouver la personne qui a commis le crime.

 

B) Le département balistique

 

Le département balistique se situe juste à coté du laboratoire, et sert essentiellement pour les tirs de comparaison. Ces derniers se font dans deux endroits différents :

-         un mur de pneus, compact, d’un mètre d’épaisseur.

-         un puits de tirs.

Le mur de pneus est utilisé pour récupérer les étuis de cartouche de l’arme testé. Il est utilisé dans le cas où une douille a été trouvée sur la scène de crime, et que les enquêteur viennent de perquisitionner chez un suspect et on trouvé une arme de même calibre que celle recherché. L’expert en balistique utilise l’arme du suspect, et tir dans le mur. Il récupère la douille qui vient de tomber, et va la comparer avec celle trouvée sur la scène de crime.

Le puit de tir est utilisé quant à lui pour récupérer une balle intacte, et ainsi vérifier si le projectile trouvé dans le corps ou sur la scène provient de l’arme suspecte. Pour ce faire, l’expert en balistique fait feu dans un puits spécial remplit d’eau qui freine le projectile, et qui permet ainsi de le récupérer sans dommages. Le technicien remonte le panier qui contient la balle située au fond du puits, ou selon les modèles, ouvre une vanne située au plus profond du puits pour récupérer le projectile à l’aide d’un tamis. Ensuite, le projectile qui a subi l’épreuve du puits de tir est comparé au projectile prélevé.

  En comparant les traces sur les projectiles, il est ainsi possible de confirmer si celui prélevé a été utilisé avec l’arme recueillie.

 

C) Le laboratoire balistique

 

    Le laboratoire de la police scientifique en section balistique contient deux outils principaux :

-         Le macroscope de comparaison

-         Le système Ibis

L’expert en balistique utilise le macroscope de comparaison pour comparer les projectiles et les douilles trouvés sur la scène de crime, avec ceux tirés en laboratoire. Grâce à un macroscope spécial à deux objectifs, il peut observer deux objets simultanément. Il fait glisser les images jusqu’à ce que les marques semblent continues. Lorsqu’il y a juxtaposition, l’expert conclut que la même arme a tiré les deux projectiles.

 Le système Ibis intervient après la comparaison. On numérise les projectiles et les douilles trouvés sur chaque scène de crime. Ces images sont enregistrées dans une base de données, la base CIBLE (Comparaison et Identification Balistique par Localisation des Empreintes). Celle-ci permet de comparer les marques d’un projectile suspect avec celles des autres affaires criminelles. Les experts peuvent ainsi relier des crimes entre eux.

 

3°/ Conclusion

 

Chaque empreinte balistique est unique. Une arme, même fabriquée à deux minutes d’intervalle d’une autre, aura des filets de rayures différents qui donneront une signature unique, imprimée sur chaque balle, et inaltérable avec le temps.

Lorsque des experts comparent deux balles, si elles sont tirées avec la même arme, aucune « tricherie » n’est possible. Les balles seront à 100% identique, avec aucune erreur possible.

Et avec l’avancée technologique que le monde a connu ces dernières années, et qui a amené le macroscope de comparaison en 1925 (inventé et mis au point par Mr.Gravelle), la précision a encore augmenté, et a fait de l’étude balistique une méthode de référence lors d’une affaire de meurtre par arme à feu.

Les domaines de la balistique est très couramment utilisé, comme beaucoup d’autres. Il est évident qu’il n’y a pas une technique maîtresse qui permet à coups sur de résoudre une enquête, de plus , toutes les méthodes sont très complémentaires entre elles. Il faut donc adapter à chaque situation et à chaque indice la technique que l’on utilise. C’est pour cela qu’on va étudier.

 

 

 

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