Traces et empreintes humaines dans la police scientifique

Identifications de traces biologiques

Traces biologiques susceptibles d'être  présente sur le lieu du crime :

 


 


Détection de traces de sang et d'empreintes digitales

 Qu'est ce que les empreintes digitales ?

Les empreintes digitales sont les dermatoglyphes des doigts. Elles sont formées par les crêtes, lignes en relief espacées entre elles d’environ un millimètre, et les sillons de la peau. La figure formée par ces crêtes dermo-épidermiques est appelée “dactylogramme”. Ce dernier se forme durant la période foetale.

 

>Les caractéristiques des empreintes digitales

Pour que les empreintes soient exploitables par la police technique et scientifique, il est nécessaire d’en dégager, de façon méthodique, les éléments permettant de les distinguer. Sur une bonne image de dermatoglyphe, il existe une centaine de particularités in dividuelles. La qualité d’image de l’empreinte digitale peut varier selon la saleté, l’humidité ou la sécheresse de la peau du doigt, mais aussi si cette dernière est huileuse ou affligée d’une coupure.

Une empreinte est formée de cinq régions :

 

1.une zone centrale 
2.une zone basale, vers le bas de la phalange  https://static.onlc.eu/ps-malrauxNDD//126558890964.png
3.deux zones marginales, sur les côtés
 

4. une zone distale (éloignée du centre de la phalange), vers l’ongle.

 

 

 

 

 

 

La répartition de ces zones est à l’origine de la forme du dessin digital.

En outre, le centre de la figure doit être repéré de façon rigoureuse. 

 

Le delta est une autre caractéristique importante des empreintes digitales. Il se trouve à proximité du centre de la figure et est le point de confluence de trois groupes de crêtes.

https://static.onlc.eu/ps-malrauxNDD//126558905737.png

Les crêtes peuvent aussi posséder des particularités : elles sont généralement régulières, mais elles peuvent aussi s’arrêter (arrêt de ligne) ou se dédoubler (bifurcation) de manière aléatoire. Ce sont des accidents de crêtes, ou “points caractéristiques des crêtes”.

  


>Identification d'individus grâce aux empreintes digitales

Pour effectuer une identification certaine d’un individu à partir de ses empreintes afin que celle-ci ait une valeur jurdique, dix-sept éléments analogues, de même nature, de même forme, de même position et de même situation communs entre deux dessins digitaux comparés sont généralement nécessaires. Aucun point de dissemblance ne doit exister : la présence d'un seul point dactyloscopique différent empêche toute conclusion sur l'identification.

Il existe huit types de repères différents :

1. bifurcation : strie qui se sépare en deux, formant une fourche
2. éperon : bifurcation avec un côté plus court que l’autre
3. baguette : strie droite
4. enclos : strie qui forme une boucle
5. îlot : strie courte isolée
6. pont : strie courte reliant deux stries parallèles
 
7. point : strie ponctuelle
8. fin de pont : fin d’une strie.

 Les probabilités de similitudes par hasard et de confusion sont pratiquement nulles.


>Utilisation des empreintes digitales dans la police scientifique : 

Détection, fixation et relèvement des empreintes digitales 

Lorsque les doigts ont été tachés par des substances sébacées telles que sang, encre, graisse, saleté, ... ou quand ils ont fait pression sur des substances présentes sur la surface, comme des pigments ou d'autres substances colorées ou malléables comme la cire ou  le fromage, ils laissent des traces perceptibles, éventuellement en relief, ayant la forme des crêtes. On parle d’empreintes “directes”. Mais seuls 10 % des empreintes retrouvées sont visibles en lumière naturelle. La plupart du temps, elles sont uniquement constituées par les sécrétions naturelles des pores de la peau (eau, graisses, acides aminés caractéristiques de la sécrétion eccrine*, sébum, ...) mélangées aux produits de desquamation de l’épiderme. Elles sont alors transparentes (ou “latentes”) et donc invisibles à l’œil nu. Des traitements ont été inventés pour les détecter, les fixer, les relever.


Pour les détecter, on utilise le crimescope.

Il s’agit d’un LASER lumineux qui émet, par l’intermédiaire de fibres optiques, des longueurs d’ondes allant de l’infrarouge (IR) à l’ultraviolet (UV). Ainsi éclairées, les empreintes réfléchissent la lumière et deviennent visibles.


Pour les fixer, deux méthodes peuvent être utilisées. D’une part, les gestionnaires de scènes d’infraction (GSI) peuvent déposer au pinceau sur la surface à an
 alyser une poudre spécifique (céruse, oxyde d’aluminium, oxyde de cuivre ou poudre magnétique), dont les molécules possèdent une forte affinité avec celles des sécrétions. En se fixant sur ces dernières, la poudre révèle le dessin digital. La couleur de la poudre est choisie pour contraster avec le support. D’autre part, sur des supports tels que plastiques, verres, divers métaux, tissus et bois vernis, du cyanoacrylate de méthyle, un adhésif très puissant, peut être utilisé. A l’intérieur d’un caisson, on place l’objet à analyser, puis des vapeurs d’adhésif sont dégagées. Cet agent chimique va polymériser la plupart des empreintes latentes. La polymérisation est déclenchée par la présence du cyanoacrylate qui provoque la formation d’amas de molécules entre elles. Résultat, les crêtes se transforment en un polymère blanc.

 


Quelle que soit la méthode utilisée, les GSI appliquent un ruban adhésif de transfert transparent sur l’empreinte mise en évidence, de manière à l’imprimer, puis ils collent le ruban sur une lamelle en verre.
Enfin, après avoir photographié l’empreinte, le cliché est téléchargé sur ordinateur. Un logiciel repère les coordonnées des fins de crêtes et des bifurcations, le niveau de précision pouvant aller jusqu’à 80 points. Les dessins digitaux sont gardés en mémoire et intégrés au FAED.

  

 

 


Les empreintes se conservent pendant des années sur la plupart des supports si ces derniers ne sont pas altérés par des agents tels que la pluie, l’humidité excessive ou le frottement avec d’autres objets.
Les empreintes digitales constituent donc un moyen efficace et relativement simple de faire avancer une enquête policière, et ce grâce à leurs particularités nombreuses et individuelles. Ces dernières permettent en effet d’identifier des individus par l’intermédiaire de la dactyloscopie. De plus, leur immuabilité, leur inaltérabilité et leur unicité leur confèrent une fiabilité très prisée dans le domaine policier.

  

Utilisation des traces de sang dans la police scientifique : 

Définition :

Le sang qui parcourt nos vaisseaux joue bien des rôles. En effet, il transforme tout ce dont le corp a besoin pour fonctionner. Il circule constamment et apporte l'oxygène et les nutriments aux tissus de l'organisme, il permet également d'évacuer les déchets et de maintenir le corps à bonne température. Ce liquide vital est mis en mouvement par coeur qui permet sa circulation dans tout l'organisme : il passe par les poumons pour se charger de dioxygène et évacuer le dioxyde de carbone (petite circulation) et ensuite circule à travers le corps via les vaisseaux sanguins (grande circulation). Il libère son oxygène et prend en charge le dioxyde de carbone au niveau des capillaires.

 

Les traces de sang : 

Le sang fait malheureusement partie du quotidien des scènes de crime, impossible donc de l'ignorer. Les traces de sang peuvent constituer des indices tout à fait intéressants pour la compréhension des évènements qui se sont déroulés sur la scène de crime. En effet, à partir de quelques échantillons, on peut retrouver des données très diverses et mieux comprendre toutes les séquences d'un homicide ou d'un accident. Parmi ces différentes données, on peut établir le type d'arme utilisé, voir le nombre de coups.

Lors d'un crime par balle ou par arme blanche, le sang de la victime gicle, et s'étale sur le mur, le plafond ou le sol en fonction de la force de l'impact, de la gravité de la blessure, et du type d'arme utilisé. En france, une section vient d'être créée par Philippe Esperança pour étudier ces traces de sang. C'est la section de Morpho-analyse des traces de sang de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale de Rosny-sous-bois. La morpho-analyse des traces de sang permet de déterminer :

-le scénario le plus problable des évènements sanglants.

-la distance entre les points d'impacts visibles et le ou les points d'origine des projections.

-la nature de l'arme utilisée.

-le nombre approximatif de coups portés sur les faits.

-la position relative de l'auteur et tout autre objet spécifique dans la scène.

-la chronologie des faits.

Grâce à cette technique nous pouvons donc savoir par quel type d'arme la blessure a été causé. Par exemple un fusil ne laissera pas la même trace qu'un coup de batte de baseball : un fusil va faire une sorte de brouillard de petites gouttelettes, alors que des coups de batte forment des traces plus larges. Mais ce n'est pas tout, comme nous l'avons vu plus haut, nous pouvons savoir d'où provient le tir ou le coup, tout en analysant la projection des gouttes de sang.

Les tâches de sang peuvent en dire long sur le crime commis, tout d'abord nous pouvons savoir si l'assassin a donné des coups violents ou non, des coups rapides, s'il a utilisé une arme blanche, une arme à feu, et donc en savoir plus sur sa morphologie (taille, poids, force, etc.), et sur sa mentalité (meurtre violent, préméditation ou non, etc.). Cette technique nous permet aussi de savoir si le corps a été traîné à travers la pièce ou si l'endroit de la décourte du coprs est ou non la scène de crime, car les traces de sang laissées seront différentes dans chacun des cas précédents.Lorsque la police retrouve des traces de sang, avec ou sans corps, il s'agit en premier lieu de déterminer la nature du sang, humain ou animal. En effet, si la scène de crime est un endroit en plein air ou un appartement domestique avce des animaux, un d'eux peut très bien avoir été bléssé il y a peu, et laisser ainsi des traces. S'il s'avère que celles-ci sont humaines, et donc intéressantes pour l'enquête, la police fera des prélèvements pour déterminer le groupe sanguin et essayer d'en tirer de l'ADN si le sang n'est pas trop dégradé. Mais le département de morpho-analyse a des techniques très précises pour analyser les tâches de sang, et des logiciels commencent à être crées pour les aider dans cette tâche.

L'agression a frappé de plusieurs coups de couteau sa victime

L'analyse des traces projetées pernet de calculer la direction de la goutte, et l'angle, avec lequel elle percuté la surface. Des lignes (virtuelles ou matérialisées par des ficelles) permettent de localiser l'origine du coup. Il arrive en revanche que l'assassin, s'il avait prémédité son acte, ait fait le ménage avant dequitter les lieux et ait ainsi effacé les traces visibles à l'oeil nu. Mais, même si les traces ont été effacées, les experts de la police scientifique sont désormais capables de les détecter, de les prélever et même de les analyser.

C'est possible grâce à l'hémoglobine contenue dans les globules rouges, qui sont des protéines. Lorsque celles-ci viennent s'étaler sur un tissu, elles s'accrochent, pénètrent et restent. C'en est de même sur la plupart des surfaces. Même si le sang n'y pénètre pas forcement beaucoup comme sur le carlage par exemple, il restera toujours des traces impossibles à faire partir, que les policiers pourront découvrir. Un tissu, même lavé garde ainsi la trace de cette hémoglobine.

 

Le prelevements du sang

La police scientifique utilise differentes techniques pour retrouver ces traces : La première technique consiste à déposer quelques gouttes d'eau oxygénée sur un tissue ensanglanté puis lavé, et dont le sang n'est plus visible à l'oeil nu.Au Contact de l'eau oxygénée avec l'hémoglobine présente dans le sang, une mousse apparait sur la surface du tissu;

La seconde technique est assez récente.Elle a été mise au point par un expert des laboratoires de la Gendarmerie Nationale,Mr Philippe Esperança, avec la collaboration du CNRS.Les experts utilisent donc les lampes à ultraviolets ou des révélateurs chimiques,tels que le Luminol ou le Bluestar, qui réagissent avec le fer contenu dans l'hémoglobine du sang.Même diluéé 100 000 fois, une goutte de sand prends alors une lueur bleu électrique. Mais la méthode de prélèvement la plus courante est celle avec l'aide d'un coton-tige.

En générale, la policie utilise la technique de prélèvement la plus courante : à l'aide d'un coton-tige il récupère des échantillons de sang qui seront ensuite analysés au laboratoire. Bien évidemment la tenue du policier doit etre conforme aux règles : port de gants, de blouse, de masque, de charlotte sont obligatoires.

 

 

L’expérience:

Détecter des traces de sang invisibles

 
On se propose de révéler des traces latentes laissées éventuellement par du sang sur un linge suspect.
On sait que les globules rouges sanguins sont bourrés d'une protéine, l'hémoglobine, qui assure le transport de l'oxygène dans le sang. Lorsqu'un linge a servi à essuyer du sang, il contient le plus souvent des traces d'hémoglobine même s'il a été lavé car les protéines se fixent aisément à divers supports et l'hémoglobine est la protéine la plus abondante du sang (15 g/L en moyenne) auquel elle confère en outre sa couleur rouge.

Matériel nécessaire :  
> Eau oxygénée à 10 volumes (supermarchés, pharmacies), un compte gouttes, un morceau d'étoffe de coton, échantillon de sang (récupérer quelques gouttes de sang de boeuf, de porc, de mouton, de poulet à l'occasion de l'achat de viande fraîche chez le boucher).

Comment procéder ? 
> Diluer quelques gouttes de sang dans un peu d'eau. 
mettre un linge (environ 20 x 20 cm) dans le sang dilué, le sécher et l'abandonner environ un quart d'heure. Laver le linge à l'eau de façon à faire disparaître les traces rouges. Laisser sécher le linge (on peut le placer sur un radiateur). 
 
 Après séchage, déposer avec le compte-gouttes une goutte d'eau oxygénée en quelques endroits du linge.

 

 

Dépôt d'une goute

Qu'observe-t-on ? 
Une effervescence formant une mousse blanche apparaît aux endroits où de l'hémoglobine est restée fixée au tissu.


Détail de l'effervescence formée par la réaction
entre hémoglobine et peroxyde d'hydrogène

 

Que s'est-il passé ? 
La molécule d'hémoglobine (comme celle de
myoglobine) possède des propriétés catalasiques car elle comporte, comme la molécule de catalase (mais aussi comme celle de peroxydase), du fer inclus dans un groupement hème. La catalase est une enzyme universellement présente dans les cellules aérobies qui catalyse de façon extrêmement efficace la dismutation du peroxyde d'hydrogène en oxygène gazeux et eau selon la réaction :

H2O2 + H2O2  ----------->  O2 + 2 H2O

Une dismutation est une réaction chimique d'oxydoréduction au cours de laquelle deux molécules d'une même substance réagissent entre elles, l'une servant de donneur d'électrons, l'autre d'accepteur d'électrons.
La production rapide d'oxygène gazeux se traduit de façon visible à l'oeil nu par la production de mousse. La mousse est donc une présomption de traces de sang. Ce test découvert par Schönbein en 1863 est très sensible mais peu spécifique et ne permettait que d'indiquer une présomption à vérifier par d'autres méthodes. Il n'est plus utilisé en médecine légale car des tests beaucoup plus sensibles et plus spécifiques sont aujourd'hui disponibles. En outre, à partir des globules blancs présents dans les taches de sang, on peut établir une empreinte génétique.



La Salive et le Sperme

 I) Définitions

 

La salive est un liquide biologique sécrété par les glandes salivaires, à l'intérieur de la bouche. Elle humidifie les muqueuses et prépare les aliments pour leur digestion. Elle possède également un rôle antiseptique et protège l'oesophage. La salive est composée d'eau à 99%, ainsi que de protéines, d'électrolytes et de sels minéraux.

 

Le sperme est un fluide organique animal expulsé du corps lors de l'éjaculation, contenant les spermatozoïdes sécrétés par les organes sexuels mâles. Le sperme est donc une suspension de cellules, les spermatozoïdes, dans un liquide appelé le plasma séminal. La densité du sperme en spermatozoides est en moyenne de 100 000 cellules/µL. Il est donc très riche en ADN.

 

II) De quelle manière les détecter ?

 

La recherche des traces de salive s'effectue par des tests chimiques. En effet, elle ne peut pas etre détectée à l'aide d'une lampe UV car elle n'est pas fluorescente.

On cherche à détecter la présence de la substance la plus spécifique de la salive dont on dispose actuellement : l'amylase. Le test le plus utilisé est le test Phadebas ( ? ) , qui permet de détecter la présence de salive quel que soit le type de tissu ou de matériel sur lequel elle se trouve. La méthode n'est pas nouvelle et a été mise en oeuvre dans plus de 100 laboratoires de médecine légale dans le monde entier.

 

Pour la recherche des traces de sperme, la simple observation à l'oeil nu est évidemment indispensable. Néanmoins, le sperme n'étant pas coloré, il est peu détectable. Ce sont surtout les tests optiques et chimiques qui sont essentiels pour détecter de petites traces. Une tache de sperme peut être repérée, sur certains supports, par sa luminescence à l'aide d'une lampe UV de moyenne puissance. Cela dit, une absence de luminescence n'indique pas une absence de sperme.

On peut aussi détecter la présence de certaines substances qui ne se rencontrent quasiment que dans le sperme avec des tests simples. Le plus communément utilisé fait intervenir une enzyme : la phosphatase acide ( Les phosphatases acides sont des enzymes (phosphatases) qui déphosphorylent les esters orthophosphoriques organiques avec un pH d'activité optimale inférieur à 7 ; en outre, elles ont une action de catalyser le transfert d'un groupe fonctionnel (par un exemple un groupe éthyle ou phosphate) d'une molécule (appelée donneur) à une autre (appelée accepteur). Etant donné leur très grande concentration dans le sperme, des spermatozoïdes ont toutes les chances d'être détectés au microscope, même sur de très petites taches. En revanche, les chances d'en détecter dans les orifices corporels d'une victime de viol diminuent rapidement au fil des heures qui suivent l'acte. Au delà de 24h, on considère qu'il y a très peu de chances d'en trouver sur un prélèvement vaginal.

 

III) Prélèvement

 

Lorsque les traces de sperme ou de salive sont encore liquides, elles peuvent être transférées dans un tube stérile de verre ou de plastique, réfrigérées et apportées sans délai au laboratoire. Le plus simple est cependant d'absorber la trace sur un écouvillon en coton ou un tampon en coton stérile, et de laisser sécher.



Les Cheveux et les Poils

 

Les poils et les cheveux sont très résistants, et donc souvent retrouvés sur les lieux d'un crime. Ils constituent ainsi des indices intéressants.

Ils peuvent permettre d'établir à quelle classe physique le porteur appartient, ce qui permet de savoir si la personne recherchée a la peau noire ou blanche, les cheveux frisés ou raides, ou encore bruns, roux ou blonds.

Leur étude permet aussi de trouver s'ils ont été soumis à des opérations chimiques comme des teintures, des décolorations ou des permanentes afin d'affiner la recherche du porteur.

A l'aide d'un microscope à balayage, il est possible d'observer un cheveu ou un poil pour mieux connaître les conditions d'un crime, puisqu'on peut retrouver des microtraces d'arrachement permettant d'affirmer que le crime s'est accompagné de violences.

Poils recueillis, humains ou animaux ?

Difficile de savoir à l'œil nu si les poils récoltés sur les lieux du crime sont ceux du coupable, de la victime ou du chat des voisins qui passait par là ! Comment faire la distinction ? Après examen microscopique, on peut déterminer si les poils récoltés sont de nature humaine ou animale, selon des considérations biologiques. 
Pour le déterminer, on calcule donc, pour le poil analysé, l'indice médullaire. Il correspond au rapport du diamètre moyen médullaire du poil au diamètre moyen de sa tige. Plus grossièrement, cet indice renseigne sur la grosseur du bulbe du poil. 
Une fois l'indice calculé, il suffit de l'interpréter. Lorsqu'il est inférieur à 0,38, le poil est obligatoirement humain. Chez la plupart des animaux, cet indice médullaire est généralement supérieur à 0,50. 


Quelles autres informations en tirer ?

La nature des poils et des cheveux peut fournir de bons indices d'identification physique. 
A partir de l'étude de leur nature, on peut établir à quelle classe physique leur porteur appartient. On peut, ainsi, savoir si la personne recherchée a la peau noire, blanche, les cheveux frisés, raides ou encore bruns, roux ou blonds. 
Il est possible également de retrouver toutes les opérations chimiques opérées sur les cheveux comme les teintures, les décolorations et aussi les permanentes, pour affiner la recherche. 
L'analyse des cheveux au microscope à balayage permet aussi de mieux connaitre les conditions du crime. On peut retrouver des microtraces d'arrachement permettant d'affirmer que le crime s'est accompagné de violences et de gestes brutaux. 

De manière générale, ces analyses ne se suffisent pas à elles-mêmes, elles ne peuvent qu'en compléter d'autres. Mais les poils comme les cheveux sont souvent une source d'ADN exploitable.

D'une manière générale, ces analyses ne suffisent pas pour accuser un suspect mais elles peuvent en compléter d'autres.

De plus, aussi bien les poils que les cheveux sont souvent une bonne source d'ADN.


 

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